Sujet: "Are you lost, where you are?" [Xénia/Nath'] Dim 2 Oct - 22:34
Xénia & Nathanaël ♥
L’agitation, le bruit. Désorienté. Il n’y avait pas un mot qui pouvait définir le mieux l’était actuel dans lequel Nathanaël se trouvait. Il ne savait où regarder, comment se comporter. Deux jours. Deux jours déjà qu’il avait… comment dire, passer une barrière magique ? Ça faisait trop compte de fées roses bonbon, ceux qui lui donnent droit envie de vomir, et pourtant il était totalement incapable de trouver un autre terme. Combien de fois s’était-il dit exactement que ce n’était simplement qu’un rêve, que ça allait tout simplement passer. Rien à faire. Le jeune homme avait tout essayé. Se pincer, l’eau et puis il avait finalement décidé d’accepter. Nathanaël aurait pu facilement sombrer dans la folie s’il n’aurait cessé de se répéter que ce n’était simplement que son imagination qui lui jouait des tours et qu’il allait bientôt se réveiller dans son lit en France.
Il était bien loin son lit… Rien que l’époque où les lits à proprement parlé existaient était loin. Tout était loin. Les vieux démons, mais aussi les sourires de ceux qui le faisaient avancer. Nathanaël ne pourrait pas non plus citer exactement le nombre de fois où il avait pensé à sa mère. Qu’arriverait-il si il resterait ici jusqu’à la fin de sa vie, rendu totalement barge par la situation ? Elle n’en se remettrait certainement pas. Et d’une certaine façon… la disparition du jeune homme serait peut-être la meilleure chose qu’il pourrait lui arriver. Au cours des derniers mois il avait vu son regard, lu en elle. Le jeune homme lui ressemblais, de plus en plus, à ce foutu géniteur qu’il avait autrefois appelé « papa ». La ressemblance était de plus en plus frappante… Exaspéré, las et il était obligé de l’admettre, poussé par la curiosité, Nathanaël se mis sur ses pieds et quitta la ruelle dans laquelle il s’était éloigné de l’agitation. Son regard se posa sur le sol et ses mains vinrent se fourrer dans ses poches de jeans.
Le jeune homme poussa un profond soupire. Son habillement allait bientôt lui poser des problèmes… Les gens ne portaient pas de jeans ici, ils portaient… des toges ? Un rire lui échappa mais il me tu bien vite. En marchant dans ces ruelles totalement inconnues pour lui, Nathanaël ne pouvait s’empêcher de remarquer le regard que les gens lui lançaient. Honnêtement ile les comprenais un peu, même si cela l’agaçait plus qu’autre chose. Si un crétin se serait baladé l’aire totalement perdu à son époque en toge en train de parler le grec ancien le jeune homme l’aurait lui aussi fixé comme un idiot.
Ça avait été malheureusement sa première réaction. S’adresser à quelqu’un en français, lorsque qu’il s’était rendu compte qu’ils étaient en Grèce il était passé à l’anglais et au regard que lui avait lancé le pauvre homme à qui il avait demandé ce qu’il s’était passé et qu’il avait observé les environs Nathanaël compris. Compris qu’il avait fait un « bon » dans le temps… Que désormais il vivait à l’époque de la Grèce antique.
Le jeune homme passa nerveusement sa main dans ses cheveux et accéléra le pas. Il ne savait pas où aller… Deux jours ici avaient suffit pour le rendre vulnérable. Nathanaël, vulnérable ! Qui l’eut cru ? Même pas lui, et pourtant. Le jeune homme était totalement perdu, comme un gosse de six ans perdu, à la recherche de sa mère dans un immense centre commercial. Il ne savais pas comment se comporter, comment agir ou même interagir avec les gens d’ici… Et puis il y avait cette fille… Non ! Tout en poussant un petit soupire Nathanaël remis ses mains dans ses poches de jeans et shoota dans un petit caillou en fixant le sol, passer inaperçu était la solution…. Son regard se posa une seconde sur un vieillard qui le dévisagea des pieds à la tête. Exaspéré, il accéléra le pas et fixa à nouveau le sol en ayant cette fois-ci la ferme intention de ne fixer personnes et d’ignorer tout les regards que les gens lui lançaient.
Après avoir ignoré une bonne vingtaine de personnes et marché encore dix bonnes minutes le jeune homme s’arrêta à nouveau à l’écart. Son regard se posa une fraction de seconde sur deux jeunes hommes avant d’être attiré par la chevelure d’une jeune femme. La jeune femme…
Sans réfléchir Nathanaël se mis à marcher dans sa direction, ignorant totalement les gens, son habillement, l’époque à laquelle il était et la façon dont il devait se comporter pour s’attirer le moins d’ennuis possible. Une seule chose important vraiment à l’instant précis. Savoir si c’était elle…
Han et puis navrée pour les fautes d'orthographe, mais là toute de suite me relire.. non >_<
Sujet: Re: "Are you lost, where you are?" [Xénia/Nath'] Lun 3 Oct - 18:53
Nath & Xénia
« Je t'aimerai »
Xénia s'était réveillée tôt ce matin là, après une nuit agité et sombre. Pourquoi fallait-il que les cauchemars prennent possession de ses nuits, qui se devaient être calmes et apaisantes. Pourquoi fallait-il que l'on s'acharne sur elle ? ... Il faisait gris et le temps était menaçant ce matin-là, et comme sa mère disait si souvent, c'était un mauvais présage. Elle se mit à repenser à elle. Il n'y avait pas une seule journée où elle ne venait pas s'installer dans son esprit, elle venait lui mordiller l'esprit tel une maladie vient mordiller votre âme. Xénia n'aimait pas repenser à sa mère tellement la souffrance qu'elle éprouvait alors dans sa poitrine était poignante. Il fallait continuer à vivre. Il fallait continuer. Quitte à faire semblant. Vivre en quelque sorte et oublier ses démons. Oublier sa mère. Oublier son frère et ses vices, ses paroles méchantes. Oublier le regard attendri des mères sur elle. Car même avec une enfance douloureuse et dénuée d'affection maternelle, la terre continue de tourner, les Hommes continuent de marcher, le soleil de briller, et son coeur de battre. Les saisons défilent pourtant sous ses yeux mais elle ne les vit pas. Il lui manque irrémédiablement quelque chose, ce petit quelque chose qui fera d'elle une personne à part entière.
La jeune fille brossa ses longs cheveux blonds, enfila sa tunique et fixa sa ceinture pour faire bouffer le doux tissu. Elle se savait plutôt jolie ; on lui avait dit qu'elle était le portrait exact de sa défunte mère. Souvent, lorsque Xénia aidait son père au marché, les jeunes et les plus vieux hommes formait un demi-cercle autour d'elle. Dans le temps, ils faisaient de même pour sa mère, mais c'était pour ses marchandises. Aujourd'hui, ils ne viennent plus pour cela. Ils viennent pour dire quelques insanités puériles et de mauvais goût, du style « Quand est-ce que tu nous la marie ta fille ?! » ou encore « J'en veux bien moi ! ». Xénia, lors de ces douloureux moments, baisse la tête et ferme les yeux. Elle pense et oublie. Elle entre dans ce monde qui n'appartient qu'à elle.
Ce jour-là, son père avait prévu une virée à l'Acropole. Xénia allait bien sur être de l'excursion. Ces sorties, en temps normaux, ne l'excitait pas. Mais aujourd'hui, c'était différent. Il y avait ce garçon … Ce jeune homme à l'accoutrement étrange qu'elle avait aperçu l'espace de quelques secondes. Au-delà de l'aspect étrange de l'individu, elle avait su y lire quelque chose d'autre … Quelque chose d'autre qu'elle n'arrivait pas à discerner chez les autres … Parce que les autres n'avaient pas ce petit quelque chose qui lui faisait penser à un futur meilleur. Bien qu'elle ne veuille se l'avouer, elle rêvait de le revoir. Ne serait-ce qu'une fois, pour ressentir encore ce battement de coeur si particulier.
Ils se mirent en route dans une atmosphère détendue. Ils parvinrent vite à l'Acropole et à ses attroupements habituels. Pour une fois, Xénia se surprenait à penser à autre chose qu'au bonheur de son père. Pour une fois, en effet, elle pensait à elle, à son bonheur à elle. Elle voulait le revoir. Juste une fois. Une fois. Une seule fois. Des yeux, elle essaya de le trouver car elle le savait facilement reconnaissable à cause de son accoutrement. Mais le monde entier semblait s'acharner sur elle, car quand elle crut l'apercevoir, on accéléra le pas, et elle le perdit des yeux. Pour se consoler, elle se conforta dans l'idée que ce n'était sûrement pas lui. Le hasard ne pouvait être aussi gentil avec elle. Elle continua sa route, acharnée mais pourtant déçue. Soudainement, la masse de citoyens s'arrêta, et le vieux père de Xénia ressentit le besoin de s'asseoir. Conciliante, elle l'accompagna s'asseoir un peu plus loin à l'écart de la foule qui s'agitait. Puis, dans un dernier espoir, elle se posta en hauteur et chercha le jeune homme dans la rue en contrebas. Mais elle ne le vit pas.
Dernière édition par Xénia le Sam 8 Oct - 8:45, édité 1 fois
Nathanaël A. Howard
Messages : 61 Date d'inscription : 12/09/2011 Age : 30 Localisation : Perdu dans la Grèce Antique Emploi/loisirs : Lycéen à ses heures perdues
Sujet: Re: "Are you lost, where you are?" [Xénia/Nath'] Jeu 6 Oct - 11:28
Xénia & Nathanaël ♥
En une fraction de seconde, elle avait disparue, la foule était trop danse et pourtant Nathanaël continuait d'avancer là où il avait vu pour la dernière fois cette femme aux longs cheveux blonds. Le jeune homme agissait stupidement, il le savait, mais il s'en moquait. L'envie de la voir était plus forte que tout. Plus forte que les promesses qu'il s'était fait à lui-même lorsqu'il l'avait vu pour la première fois, plus forte que la petite voix dans sa tête qui lui disait ; Stoppe-toi gros crétin.
Même en l'ayant perdue de vue et même en n'ayant pas la certitude que c'était bien elle, Nathanaël continuait d'avancer, de fendre la foule et de se faire bousculer. La voir était essentielle. Depuis que le jeune homme avait posé ses yeux sur elle, elle occupait quasi constamment ses pensées. Lorsqu'il la voyait Nathanaël n'était même pas capable d'exprimer avec des mots l'émotion qu'il ressentait. Même lorsqu'il ne voyait qu'une chevelure identique à la sienne l'espace d'un bref instant, il était capable de dire si oui ou non c'était elle. Et là il en avait la certitude. C'était elle, il devait continuer d'avancer.
Après cinq longues minutes à marcher à contre-courant, il l'a vit enfin. Elle était légèrement en hauteur et semblait chercher quelqu'un. A côté d'elle était assis un vieil homme qui semblait fatigué. Nathanaël se stoppa brutalement au milieu de la route et percuta une femme. Il ne s'excusa même pas. Maintenant qu'elle se tenait devant elle, que devait-il faire ? Le jeune homme n'avait pas pensé à ça... à tout ce qui les éloignaient. Peut-être que l'homme qui était à ses côtés était son mari, peut-être qu'elle le prendrait pour un fou s'il se mettait à lui parler... et de quoi donc pourrait-il lui parler d'ailleurs ? De la météo ? Certainement pas. Cette jeune femme n'était pas comme les autres, au-delà de l'époque dans laquelle elle vivait, de la manière dont elle était vêtue et de la langue qu'elle parlait. Non, elle était différente d'une autre façon, mais à nouveau Nathanaël était incapable de mettre des mots sur les émotions qu'il ressentait. Son regard une fraction de seconde sur un homme qui passait à côté de lui puis revient vers elle. Il ne l'avait quitté des yeux qu'une fraction de seconde et elle avait disparue. Le jeune homme poussa un profond soupire et repris sa marche. Elle était pourtant introuvable alors qu'elle se trouvait où il se tenait moins d'une minute auparavant. Le jeune homme se passa la main dans les cheveux avant de pousser un juron. Alors qu'il essayait de l'apercevoir dans la foule son regard se posa sur une petite maison, dans une ruelle légèrement à l'écart et déserte. Une idée toute bête lui traversa l'esprit.
D'un pas décidé, Nathanaël bifurqua dans la petite ruelle. Il avait besoin d'habits... Ce serait déjà un bon début pour ne pas s'attirer des ennuis et pour que cette fille ne le prenne pas pour un illuminé. Mais comment s'en procurer ? Mis à part en voler, le jeune homme n'avait pas de plan b. Et voler des habits dans une rue bondée... c'était très risqué. C'est à ce moment précis que son regard se posa sur une maison dans cette ruelle. Le linge séchait dans la minuscule cour... Le jeune homme lança un regard derrière son épaule. Personne... Il avança d'un pas, de deux, de trois. Il saisit les habits sans réfléchir à ce qu'il était en train de faire avant de s'en aller rapidement. Tout en marchant à pas vif Nathanaël posa son regard sur les habits qu'il tenait sous son bras. Il n'avait jamais aimé voler... mais là il ne voyait pas vraiment d'autre solution. Alors qu'il était à deux doigts de retourner dans la rue principale, il jeta un dernier regard derrière lui pour s'assurer que personne ne l'avait vu. Le jeune homme se promis intérieurement d'aller un jour rapporter les « habits » qu'il avait dans les mains au propriétaire. Après tout, il n'avait jamais été un voleur... Un petit crétin arrogant si mais jamais il...
AIE ! Le jeune homme recula en titubant de quelques mètres. Il venait de percuter quelqu'un, sans s'en rendre compte, il était arrivé dans la grande rue et il avait été trop occupé à penser au pauvre homme qui se rendrait compte qu'on lui avait volé ses vêtements plutôt que de regarder devant lui. Cette personne n'avait apparemment pas eut la chance de garder l'équilibre et avait fini par terre. Sans réfléchir, Nathanaël s'accroupi vers la jeune femme qu'il avait percuté l'a saisi par les bras et la releva. Ce n'est que lorsqu'elle fut debout devant lui qu'il posa réellement son regard sur elle.
C'était elle. Celle qu'il cherchait auparavant, celle qui hantait ses nuits, la personne qu'il souhaitait le plus croiser. Nathanaël avait tout oublié lorsque son regard se plongea dans celui de la jeune femme. Oublié qu'il portait toujours son jeans, ses converses, son sac à dos et son t-shirt et que, pour couronner le tout il avait des habits sous le bras, des habits volés. Rien n'importait sauf elle.
Le jeune homme la fixa une longue minute, silencieux, avant d'ouvrir enfin la bouche.
- Excu... Commença-t-il en français avant de s'arrêter tout net.
Grec... il devait appliquer ce qu'il avait appris en cours... Pas facile étant donné que généralement il dormait en classe.
- Vous.. n'êtes pas blessée ? Murmura-t-il les yeux toujours plongés dans les siens.
Sujet: Re: "Are you lost, where you are?" [Xénia/Nath'] Jeu 6 Oct - 17:30
Nath & Xénia
« Je t'aimerai »
Il n'était pas là. Il fallait s'y résoudre. Et même s'il était là, qu'est-ce que Xénia pourrait lui dire ? Et lui ? S'il s'en fichait d'elle ? Que dirait son père ? Et que penserait la foule présente de voir une jeune fille aussi convenable qu'elle discuter avec un individu aussi étrange ? En dépit des apparences, Xénia avait une réputation, réputation à laquelle elle s’accrochait ! Ne serait-ce que par respect pour sa famille, son père qui avait réussi à faire une belle carrière, et son frère qui commençait la sienne. Et pour sa mère qui lui avait donné la vie. Ce n'était rien, et elle pouvait se soumettre à cela. Déçue mais toujours aussi ravissante avec son visage angélique qui ne transmettait en aucun cas sa détresse intérieure, elle descendit de la marche sur laquelle elle était montée pour tenter en vain de le revoir, et s'agrippa au bras de son père avant de se remettre en route. La foule était toujours aussi agitée et violente, si bien que la jeune femme fut piétinée bien souvent.
Cependant pour elle, le plus important, c'était que son père ne chute pas. Il se faisait vieux, et fragile avec l'âge, en plus de sa folie. Il perdait la tête, et la mémoire quelquefois. Plusieurs fois depuis la début de la journée, le vieil athénien avait appelait sa jeune fille par le prénom de son épouse disparue. Bien qu'elle le dissimule avec une grande dignité, Xénia souffrait. Elle avait l'impression de devoir être la réincarnation de sa mère. Elle voyait presque sa mère vivre à travers elle. Elle sacrifiait son corps, son coeur et son âme pour elle. Mais son esprit restait intact mais atteint d'une terrible souffrance. Celle de n'être qu'une ombre. Une ombre triste et muette. Dénuée de tous sentiments autres que l'amour pour sa famille.
C'est pour cela qu'elle tenait à revoir le jeune homme, car son coeur avait découvert un sentiment inconnu : un désir d'être avec lui, de le toucher, de lui parler, ne serait-ce que de plonger son regard dans le sien. Pour voir. Pour voir ce que ça faisait d'éprouver quelque chose de nouveau. Mais pourquoi lui, un inconnu, bizarrement vêtu de plus !!! « Parce qu'il est différent. » C'est cette petite voix qui la troubla. « Et que c'est lui. » C'est lui, c'est lui ... Elle avait la tête qui tournait. Elle se sentait chancelante. Son conflit intérieur la troublait : ce côté qui l'incitait à aimer, et l'autre qui lui disait qu'elle ne pouvait accepter ce sentiment qu'elle ignorait.
C'est à ce moment qu'on la bouscula violemment. Déjà chancelante, elle chuta sous ce choc auquel elle ne s'attendait pas. Elle s'écroula par terre, certaines personnes, dans la bousculade, lui marchait presque dessus. Elle comprit qu'elle avait aussi perdu son père. Ses doigts la brûlaient, et elle sentait une douleur dans le creux de sa main droite. Mais avant qu'elle n'ai eu le temps de regarder la plaie, on la releva en lui prenant le bras, avec une douceur et une tendresse infinies.
Elle leva la tête vers l'individu. Elle crut à un mirage. Il était là, devant elle. Elle plongea son regard dans le sien quelques bonnes secondes. Mais par pudeur et par soumission surtout, elle baissa le menton. Elle eut alors le temps de se rendre compte à quel point il était beau. Son regard dans lequel elle rêvait de se perdre l'avait envoûté en moins de quelques secondes. Désireuse de refaire cette expérience de pur bonheur, elle releva le menton avec sa douceur naturelle. Elle ne regardait plus autour d'elle, parce qu'il était là, et que quand il était là, il n'y avait que lui de réellement important. Ils se regardèrent ainsi longtemps, Xénia voulait sourire mais elle n'avait pas le courage. Il était là, devant elle, il la fixait elle. Xénia. Il ne pouvait pas voir sa mère à travers elle, lui ! Il dit quelque chose qu'elle ne comprit pas. Il s'en rendit compte. Xénia, cependant, avait juste eu le temps d'entendre le son de sa voix. Elle lui lança un regard pour l'encourager à parler encore ; jamais elle n'avait entendu une voix aussi ... belle ... ? Etait-ce le terme exacte ?
- Vous.. n'êtes pas blessée ?
Il s'était exprimé en grec, mais cependant, Xénia devina que ce n'était pas sa langue natale. Troublée par le jeune homme, elle en oubliait presque sa plaie et le sang qui voulait le long de sa main, et elle répondit, de sa voix douce et angélique :
- Non, je ne crois pas ...
C'est à ce moment qu'elle détacha son regard de celui du jeune homme et porta sa main blessée à ses cheveux : une main rouge de son sang. Quelle idiote ! Elle regarda de nouveau le jeune homme, tentant en vain d'oublier les battements rapides de son coeur. Elle s'empressa de répondre, lorsqu'elle vit qu'il fixait sa main ensanglantée :
- Ce n'est rien !
C'est fou comme il pouvait être beau ...
Nathanaël A. Howard
Messages : 61 Date d'inscription : 12/09/2011 Age : 30 Localisation : Perdu dans la Grèce Antique Emploi/loisirs : Lycéen à ses heures perdues
Sujet: Re: "Are you lost, where you are?" [Xénia/Nath'] Dim 9 Oct - 21:59
Xénia & Nathanaël ♥
La jeune femme plongea elle aussi ses yeux dans les siens. Fixer les gens comme le jeune homme le faisait à l’instant pourrait paraitre impoli… mais même avec toute la volonté du monde Nathanaël n’aurait pu détourner le regard. A nouveau il avait l’impression qu’il n’y avait qu’elle et lui au monde. Que la terre ne tournait plus, que la rue était vie, silencieuse. Tout ce passait au ralenti. Ils se fixèrent un moment silencieusement, le jeune homme ne pourrait dire avec précision combien de temps c’était écoulé depuis qu’ils s’étaient foncés dedans. Une seconde ? Deux heures ? Il avait perdue toute notion du temps.
- Non, je ne crois pas ...
Nathanaël sursauta légèrement surpris. C’était la toute première fois qu’il étendait sa voix. Elle était si belle, si douce à entendre… La femme baissa les yeux et fixa sa main avant de la portée à ses cheveux. Elle était blessée à la main. Il y avait du sang sur sa main et il y en avait maintenant sur ses longs cheveux blonds. Se rendant compte de sa gaffe la jeune femme repris vite la parole.
- Ce n'est rien !
Nathanaël la fixa une seconde avant de poser son regard sur sa main blessée.
- Montrez- moi ça... Murmura-t-il en lui souriant
Doucement il la prit dans la sienne et l’observa de plus près. Elle avait dû se blesser en voulant amortir sa chute lorsqu’il l’avait percuté. Sans réfléchir un instant à ce qu’il s’apprêtait à faire, le jeune homme sorti rapidement dans son sac une bouteille d’eau à moitié vide et un mouchoir. Il mouilla le bout de papier avant de reprendre la main de l’inconnue dans la sienne et de le passer doucement sur la plaie. Ce n’est que lorsque la plaie fut nettoyée et qu’il releva les yeux qu’il se rendit compte de son erreur. Mal à l’aise il lâcha à contrecœur la main de la jeune femme et fixa les gens qui marchaient derrière elle.
Parfois il pouvait vraiment se comporter comme le plus gros crétin de l’univers. Il venait à l’instant même de sortir une bouteille d’eau en plastique devant une jeune femme qui devait déjà le prendre pour un grand malade à cause de son habillement et des habits qu’il tenait roulés en boule sous son bras et qui vivait à l’Antiquité… Comme si le plastique existait ! Nathanaël se racla la gorge avant de poser son regard si elle. Il ne pouvait l’ignorer, faire comme si elle n’était pas là alors qu’elle était face à lui. Étrangement lorsqu’elle était là, le jeune homme n’arrivait à se créer se masque de froideur qu’il utilisait avec les autres… Tout en se passant nerveusement la main dans les cheveux il soupira. Il lui devait peut-être une explication ? Ou peut-être pas…
- Je…
Il ne finit pas sa phrase. En réalité il ne la commença même pas. Que pouvait-il bien lui dire ? « Vous devez vous demandez d’où je débarques n’est pas ? » Il aurait pu… Mais c’était risqué. Nathanaël ne savait pas tout sur la façon de vivre des Grecs à cette époque même s’il suivait des cours là-dessus. Peut-être que s’il se mettait à hurler sur les toits qu’il venait du 21ème siècle il serait très mal vu… trop mal vu et peut-être tué… Pourtant il avait l’impression qu’il pouvait faire confiance à cette femme, qu’elle ne dirait rien… Le jeune homme soupira une seconde fois avant de plonger son regard dans le sien.
- Vous allez sans doute me prendre pour un fou… Pourtant j’ai l’impression que je peux vous faire confiance.
Il appuya bien sur les derniers mots de sa phrase pour lui montré qu’il ne mentait pas et qu’il espérait qu’elle n’allait pas partir en hurlant et ameuter tous le monde…
- J’aurais… besoin de votre aider pour… Il lui montra les habits qu’il tenait sous le bras… ça.
HRP; Navré pour les fautes je corrige demain promis !
Sujet: Re: "Are you lost, where you are?" [Xénia/Nath'] Lun 10 Oct - 17:04
Nath & Xénia
« Je t'aimerai »
- Montrez-moi ça ...
C'était un magnifique sourire qu'il venait de lui adresser, mais Xénia se mordit la langue lorsqu'il glissa sa main dans la sienne. Des frissons allèrent même jusqu'à parcourir son petit corps. C'était presque effrayant de ne pas savoir ce qui était en train de se passer pour elle. Comment deux être si diamétralement opposés en venait à se rencontrer. Mais du côté de Xénia, c'était différent : comment arrivait-elle à ressentir l'amour en ce laps de temps ? C'était ça qui l'effrayait plus que tout. La sensation d'avoir sa main dans celle d'un homme lui occupait l'esprit. C'était une main douce, jeune et calme. Elle l'observa longtemps, oubliant la douleur de la plaie. C'est quand le jeune homme sortit de son sac - un sac bien étrange soit dit en passant - qu'elle se souvint qu'il y avait autre chose que cette main qui tenait la sienne. Il venait d'en sortir une espèce de récipient qui contenait sûrement de l'eau, plus une sorte de papier léger. Il mit un peu de liquide sur le papier et le posa sur la main de Xénia. Elle était stupéfaite, certes, mais cette technique apaisait et nettoyait.
Lorsque que sa main eut retrouvé sa couleur d'origine, le jeune homme rangea ces ... ces "choses" dans son sac. Et enfin il releva les yeux vers la jeune femme ... qui fixait elle le sac, stupéfaite mais surtout curieuse de savoir ce que c'était, et comment on pouvait le faire. Brusquement, il relâcha sa main. Xénia ne dit rien. Mais elle regrettait fortement que sa main ait quitté la sienne. Elle le regarda droit dans les yeux, fronça les sourcils quand elle s'aperçut qu'il avait l'air soucieux. Elle eut, à cet instant, une seule envie : le rassurer. Mais cela ne se faisait pas. D'une voix timide, elle murmura :
- Merci ...
Xénia gardait les sourcils froncés, légèrement inquiète de son nouvel ami. Mais étrangement, elle savait qu'elle pouvait lui faire entièrement confiance. Elle croyait fermement en lui. Elle le regarda droit dans les yeux. C'était fou comme elle le trouvait beau. Elle en oubliait tout, son pauvre père, les bousculades, le bruit, sa plaie qui la picotait légèrement, absolument tout. Il était là. c'est à ce moment là, alors qu'elle le regardait fixement en se demandant s'il n'était pas un demi-dieu, il débuta une phrase mais ne la termina pas. Elle voulait lui parler, elle ne désirait que cela !
- Oui ?
Il soupira. Ce genre de soupir non pas exaspéré, mais presque gêné. Xénia éprouva un besoin, encore une fois, de lui dire que tout allait bien se passer.
- Vous allez sans doute me prendre pour un fou… Pourtant j’ai l’impression que je peux vous faire confiance.
Elle esquissa un tout petit sourire, et hocha la tête. Elle était tout simplement heureuse de ces paroles. Elle se fichait de la première partie de la phrase, parce que jamais, jamais elle ne pourrait le considérer autrement que comme une personne extraordinaire qui venait de lui faire connaître un nouveau sentiment. Jamais elle ne se posa la question "Est-ce réciproque ?". Elle s'en fichait presque, du moment qu'il était là.
- J’aurais… besoin de votre aider pour… ça.
Elle observa alors le tas de linge qu'il lui avait désigné. Il portait effectivement des habits sous son bras. La première pensée de la jeune femme fut qu'elle avait affaire à un voleur. La deuxième fut qu'elle s'en fichait complètement. Elle comprit qu'il ne pouvait absolument pas passé inaperçu tel qu'il était habillé. Elle lui fit un petit sourire gracieux, avant d'oser lui prendre la main. Une main si douce, si prévenante ! Elle l’entraîna hors de la foule.
- Viens, suis-moi !
Elle lui tenait la main tendrement. Xénia se sentait bien. Elle pensait à un lieu éloigné de la foule, un endroit qu'elle seule connaissait vraiment bien. C'était un endroit où elle était toujours venue seule. Pour penser à sa mère. Pour cela, il fallait sortir de l’Acropole, descendre en contrebas et s'engouffrer dans une petite forêt. Pendant tout le trajet, elle avait focalisé sur la pression qu’exerçait la main du jeune homme sur la sienne. Quand enfin ils arrivèrent à destination, Xénia lui lâcha la main, ne voulant pas paraître trop ... "amoureuse". De la main, accompagné d'un joli sourire, elle lui fit signe d'aller un peu plus loin, au milieu des arbres. Elle le regarda profondément, et ajouta :
- Au fait ... Je m'appelle Xénia.
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Sujet: Re: "Are you lost, where you are?" [Xénia/Nath']
"Are you lost, where you are?" [Xénia/Nath']
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