☞ Your life is a story
En un minimum de 20 vingts lignes, décrivez-nous l'histoire de votre personnage de sa naissance à maintenant. Je suis née à Athènes il y a dix-neuf ans maintenant. Je n'ai jamais connu ni la pauvreté ni la sensation de ne pouvoir pas manger à ma faim ; j'ai toujours porté de beaux bijoux sur ma peau et j'ai eu une éducation parfaite. Je suis fille d'un riche marchand nommé Petrakis et d'une fantastique mère partie que trop tôt, Danaé. J'ai un frère de quatre ans mon aîné, Pamphile avec lequel je n'ai pas toujours eu d'excellentes relations. Aujourd'hui encore, notre lien reste tendu.
Je crois que dés ma naissance, ma mère a su qu'elle ne serait plus
jamais la même. En effet, sa grossesse presque tardive l'a beaucoup affaiblie, et ce de manière irréversible. Mais je fus une adorable enfant, elle en oublia sa fatigue et sa lassitude. Très tôt, mes boucles blondes en charmèrent plus d'un, en commençant par mon cher père qui ne savait me résister lorsque j'arborais mon doux air d'enfant innocente. J'ai su charmer mon frère de la même manière. Nous ne passions presque jamais nos journées ensemble, mais le soir, nous avions droit à une longue discussion que notre père n'aurait jamais toléré s'il en avait été au courant. Mais nous avons gardé notre rendez-vous secret jusqu'à mes six ans.
C'est quand on perd un parent qu'on se rend compte à quel point on tenait à lui. J'ai perdu ma mère trop tôt ; elle aurait dut avoir le temps de m'apprendre les bonnes manières et les bonnes façons de tenir mon futur rôle d'épouse, m'apprendre à gérer mon foyer comme elle savait si bien le faire. Mais elle n'en a jamais eu le temps. Elle est partie, aussi vite que la vague, aussi calmement qu'un soleil couchant, elle s'est éteinte comme un ange.
J'ai perdu ma mère à seulement six ans.
Personne n'ignorait que c'était moi qui avait causé ce malheur. C'était cette grossesse qui avait tout provoqué. Mais je ne me suis pas laissé abattre par cette mort précoce. J'avais mal, je souffrais bien évidemment. Mais j'ai très vite intériorisé ce déchirement pour ne pas m'écrouler à mon tour. A six ans, je suis devenue une enfant introvertie et seule dans son monde. Et mon frère a comme disparu de mon existence ; l'amour et la tendresse qu'il éprouvait pour ma mère étaient tous deux puissants, mais encore une fois la mort à prouvé qu'elle est
plus forte que tout au monde, que rien ne peut l'arrêter. Il a disparu de ma vie comme si la mort me l'avait enlevé ; mais c'est la haine qui me l'a arraché. J'en suis presque persuadée. Il me voit comme le mal, comme la créature maudite qui lui a pris sa mère.
Ma mère me manque chaque jour. A chaque geste que je peux faire, je tente de me remémorer la manière qu'elle avait de le faire. Mais ce qui est effrayant, c'est que les souvenirs et les images
s'estompent avec le temps, jusqu'à ne laisser qu'une infime partie de ce souvenir pourtant si précieux. Je me suis de suite rapprochée de mon père, avec lequel je n'étais pour autant pas si proche avant. Il est devenu le héros de ma vie, l'homme sur lequel je peux me reposer quoi qu'il advienne. Je sais qu'il pourrait en venir à me défendre contre mon frère et ses préjugés. Pourquoi ?
Au fil des années, au fil du temps,
au fur et à mesure que j'avançais dans la vie, mon père s'est aperçue que j'étais telle que ma mère ; les mêmes boucles blondes, les mêmes yeux bleus animés de cette lueur si particulière, et le même esprit intelligent et calme. Et surtout, le même sourire. Je le surprends souvent en train de me regarder d'un air rêveur.
« _Que t'arrive t-il père ?
_ Je crois voir ta mère ... »Il croit souvent à une apparition divine, mais ce n'est que moi. Ma mère est partie et ne
reviendra pas. Mon père a été profondément marqué par sa disparition et en a sûrement perdu une parti de son esprit. Et je sais bien que son âme est partie aux côtés de son épouse si pure. Je suppose que c'est pour cela qu'il a décidée de ne pas me marier pour l'instant : il a perdu la raison. Chose choquante car je connais quelques jeunes filles bien plus jeunes que moi qui sont déjà épouses et déjà malheureuses. Mais elles ont un rôle,
elles.
Moi je ne suis
rien.
Je ne suis personne. Je suis la fille du riche marchant Petrakis. Mais rien ne m'appartient, et mon existence, mon souffle ne mènent
à rien. Je ne vois qu'un brouillard lorsque je tente d'entrevoir mon futur. Je n'ai personne à part mon père qui ne voit en moi que
le reflet de son épouse disparue. Il ne voit rien de plus. Et mon frère me hait.
Je ne suis rien. Et il faudrait quelqu'un d'extraordinairement étrange pour me discerner telle que je suis réellement, quelqu'un qui sache me comprendre et m'aimer pour
l'être que je suis.
☞ Your personnality
En un minimum de 15 vingts lignes, décrivez-nous le physique ainsi que le caractère de votre personnage afin que nous sachons qui vous êtes. On me dit d'éternelle rêveuse. Et les rumeurs ne sont pas totalement fausses pour une fois. C'est vrai, depuis le décès de ma chère mère, je me suis mille fois imaginé un autre monde où la mort n'existerait pas. Je suis constamment dans mes pensées qui en deviendraient presque philosophiques quand je vais trop loin. Si mon frère savait que j'ai de telles idées, il me dirait folle. Mais je crois que finalement, cela ne m'atteindrais
même pas. J'ai grandi, et mieux encore,
j'ai muri. Je ne veux plus jamais me laisser abattre par qui que ce soit, j'ai trop souffert jusqu'à présent. Et souffrir chaque jour, du matin au soir, et ne pas connaître les rêves mais les cauchemars, est une chose
abominable. J'ai pleuré pendant cinq années de ma vie. Et ensuite, je me suis endurcie. Les évènements de ma jeunesse m'ont marqué, et ce de manière irréversible. Enfant, on m'aurait prédit un destin presque digne d'une princesse. On m'aurait mariée tôt, je serais déjà sûrement mère. On m'aurait décrit avec ces quelques adjectifs : généreuse, douce, simple, docile (un peu trop peut-être). Mais voilà, le destin à changé. Et je suis fière d'être devenue celle que je suis aujourd'hui, fière de ne pas avoir baissé les bras et d'avoir continuer à vivre. Qu'on dise ce que l'on veut de moi, peu importe, rien ne m'atteint,
je suis plus forte qu'eux. Mais plus que tout, je sais être calme et posée, je sais que tout peut changer du jour au lendemain et je privilégie la prudence. Je ne tenterais pour rien au monde quelque chose de dangereux qui pourrait me séparer définitivement de mon père, il a trop besoin de moi et mon frère étant un fils entêté et égoïste, il ne lui reste que moi. Et pour tout dire,
je n'ai que lui. Il est tout ce qui me reste de mon beau passé. Je sacrifierais absolument tout pour lui. Je suis têtue, je ne l'abandonnerais jamais. Sauf si le jeu en vaut vraiment la peine … Cependant je suis trop douce et prudente, je pense, pour qu'il m'arrive quoi que ce soit d'exceptionnel qui me pousserait à revoir tous mes plans …
Je dois tout à ma mère. C'est elle qui a, involontairement, forgé mon caractère.
Je dois tout à ma mère. Y compris ma beauté que l'ont dit «
angélique ». Il est vrai que la ressemblance physique en deviendrait presque troublante. Les mêmes boucles blondes qui encadrent ce visage fin, le même sourire doux, les même yeux d'un bleu similaire au ciel, le même sourire qui pourrait charmer le plus haineux des hommes. Ma mère aussi avait la taille fine, le port de tête gracieux et délicat. Elle était élancée et souriante. Je le suis aussi. Son visage reste ancré dans mon esprit, elle me regarde et me sourit, je l'admire, et elle me susurre à l'oreille une phrase énigmatique
dont elle seule avait le secret ...